Introduction

Cette  troisième table ronde du colloque Astrée & Vovoxx consacrée au premier rapport de l’OPEF, est animée par Isabelle Monin Lafin (Astrée Avocats) et Jean-Luc Gambey (Vovoxx Média).
Avec Laure Delahousse (directrice générale de l’AFG), Pierre Boquet (directeur banque de détail à la Fédération bancaire française) et Stéphane Pénet (directeur général adjoint de France Assureurs).

L’épargne française : abondante, mais encore trop prudente

Tous s’accordent sur un constat : la France épargne beaucoup.
Avec un taux d’épargne des ménages proche de 20 % du revenu disponible, le pays figure parmi les plus prévoyants d’Europe.
Mais cette abondance masque une fragilité : une épargne majoritairement investie dans des produits liquides et garantis, souvent incapables de préserver le pouvoir d’achat à long terme.
Le rapport de l’OPEF met en lumière cette tension entre sécurité et performance, et rappelle l’importance du temps long pour redonner du sens et du rendement à l’épargne.

Le rôle du conseil et de la pédagogie

Accompagner la compréhension des produits d’épargne

Les intervenants soulignent la place centrale du conseil et de l’éducation financière.
Pour Laure Delahousse, comprendre les classes d’actifs, les stratégies d’investissement et leurs horizons respectifs est essentiel pour bâtir une épargne durable.

Élever la culture financière des épargnants

Stéphane Pénet y voit un double enjeu : former les épargnants à mieux appréhender les risques, et renforcer ainsi l’efficacité du devoir de conseil.
Quant à Pierre Boquet, il insiste sur la fonction de clarification du rapport, qui rassemble et structure des données jusqu’ici dispersées, au bénéfice des épargnants, des professionnels et des décideurs publics.

Comparer, comprendre, décider

Le rapport offre une photographie inédite du paysage de l’épargne française.
Il permet enfin de comparer ce qui est comparable, en distinguant clairement les univers d’investissement et les logiques de performance propres à chaque classe d’actifs.
Les intervenants saluent la qualité des données et leur ancrage dans la réalité du marché français — un élément décisif pour contrer certaines lectures européennes, parfois éloignées du terrain.

Vers un outil durable de référence

Tous appellent à inscrire l’OPEF dans la durée.
Sa valeur tient autant à la stabilité de sa méthodologie, indispensable au suivi des tendances, qu’à l’ambition de le rendre plus accessible et lisible pour le grand public.
Cette première édition marque ainsi une étape structurante : celle d’un outil au service de la transparence, du conseil et, plus largement, de la confiance dans l’épargne en France.

‍
‍

‍